Lorsque la "dépollution" des Eaux rime avec la collecte de militaria sur site historique

Le titre de l'article de Aude Deraedt (La Voix du Nord) est très évocateur : "La pêche à l'aimant fait remonter le passé plus que la fortune"

Nicolas affirme "On cherche avant tout à dépolluer" (sous-entendu qu'il cherche "autre chose" aussi). "On se prend vite au jeu" (en sortant une goupille de grenade - après un bidon américain de la guerre). "On s'intéresse à l'histoire des lieux. Ici, par exemple, j'ai retrouvé pas mal de cuillers américaines, de l'époque de la guerre, des boutons et des fils de fer... Une baïonnette rosalie aussi. Comme on est derrière une ancienne caserne, on peut penser que les soldats venaient ici manger et laver leur linge, à l'ombre de ces arbres..."

Nicolas et Jennifer s'intéressent donc à l'histoire des lieux, ils y sont déjà venus puisque pas mal de cuillers américaines... ont été retrouvées. Ils dépolluent (en joignant l'utile à l'agréable) 500 kg ont été emmenés (entendons revendus) chez un ferrailleur. "Nicolas précise avoir aussi fait "quelques recherches" pour identifier ses prises."

Ce sont d'anciens détectoristes comme Wilfried qui "reconnait sélectionner ses sites de fouille "en fonction de leur histoire."

Nous apprécierons une fois encore (malheureusement) le pillage de site historique dans cette région de France sous couvert d'une dépollution intéressée générant quelques bénéfices au passage pour certains adeptes et toujours la collecte illicite sans autorisation préfectorale d'objets intéressant l'histoire (ici) ou l'archéologie. Où comment s'intéresser à l'histoire et au patrimoine en détournant la thématique en dépolluant, en contrevenant à l'article L.542-1 du code du Patrimoine...

LoisDMF