Plus de 41.000 objets saisis dans une opération mondiale visant le trafic de biens culturels
- Par Mikaël Roparz, France Bleu
- 21 févr. 2018
- 2 min de lecture
Des pièces de monnaie, du mobilier, des peintures, des instruments, des pièces archéologiques et des sculptures ont été saisis, notamment en Argentine, Brésil, Grèce et Espagne par l'Organisation mondiale des douanes et Interpol. 101 personnes ont été interpellées.

Les saisies ont été effectuées par Interpol, l'organisation internationale de police criminelle, dans la cadre d’une opération conjointe des douanes et des forces de police.
Lors des perquisitions qui se sont déroulées d’octobre à décembre 2017, des dizaines de milliers de contrôles ont été menés aux aéroports et aux points de passage frontaliers dans 81 pays. Des salles de vente aux enchères, des musées et des maisons privées ont également été perquisitionnés, aboutissant à l’ouverture de plus de 300 enquêtes et à l’arrestation de 101 personnes.
Marchés illicites en ligne
Pour mener leurs investigations, les enquêteurs se sont penchés sur le commerce illicite d'objets culturel sur Internet. Ils ont scruté les marchés en ligne et les sites de vente.
Rien qu'en Espagne, la Guardia Civil a saisi plus de 2.000 objets culturels, dont la majorité étaient des pièces de monnaie de l’Empire romain et d’autres empires antiques. Les officiers de police ont saisi 88 pièces d’ivoire ainsi que des armes comme des épées, une arbalète et 39 armes à feu historiques allant de carabines à des pistolets.
La Douane brésilienne a saisi une tête de marbre cachée dans la valise d'un voyageur. La provenance de l’objet est encore en cours de vérification.
Un tableau de Nicolas de Staël, d'une valeur estimée à quelque 500.000 EUR, a été saisi par la Douane française à la Gare du Nord de Paris, avant qu’il ne puisse être passé en contrebande à destination de Londres.
En Grèce, la police a récupéré aux domiciles de deux hommes d'affaires, 41 objets archéologiques qui n’étaient pas accompagnés des licences requises.
Menaces à la sécurité
"Pour les délinquants, le marché noir des œuvres d’art devient aussi lucratif que le trafic de stupéfiants, d’armes et de contrefaçons. Les objets anciens représentent également une source potentielle de gros revenus pour les groupes terroristes", a précisé le Secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock.
Pour le Secrétaire général de l'Organisation mondiale des Douanes, "pendant longtemps, la lutte contre le trafic d’objets culturels n’a pas été une priorité pour les services répressifs, mais nous ne pouvons pas nous voiler la face. Alors que nous perdons notre histoire et notre identité commune, les produits de ce trafic alimentent le terrorisme, les conflits et d’autres activités criminelles" a déclaré Kunio Mikuriya.
Source : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/plus-de-41-000-objets-saisis-dans-une-operation-mondiale-visant-le-trafic-de-biens-culturels-1519210182
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