Associations en colère : La Ligne Maginot impuissante face aux pillages

Les pillages et actes de vandalisme se multiplient ces derniers mois dans les ouvrages de la ligne Maginot. Les associations qui œuvrent à la préservation de ces fortifications militaires tirent la sonnette d’alarme.

«On a l’impression de crier à l’aide, mais personne ne nous entend. » C’est par cette image symbolique qu’Yves Noël décrit la situation dans laquelle se retrouve aujourd’hui l’ensemble des bénévoles qui participent à la préservation et à la restauration des ouvrages de la ligne Maginot.

Celui qui est le président de l’association de l’ouvrage du Michelsberg, près de Bouzonville, ne connaît que trop les dégâts provoqués par les pilleurs et les vandales qui s’en prennent depuis plusieurs mois aux fortifications militaires. Et leurs répercussions sur le moral des troupes.

Or, les associations regroupées aujourd’hui en collectif ont beau tirer la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics pour leur réclamer de l’aide, des solutions, rien ne bouge. « Nous avons envoyé un courrier il y a un mois aux ministres, préfets et sous-préfets, représentants de l’autorité militaire et des forces de l’ordre, Départements, Région et élus locaux afin d’attirer leur attention sur la mise en péril du patrimoine fortifié. Ce courrier a trouvé un écho auprès de la députée de Saint-Avold/Boulay, d’un député du Bas-Rhin et du préfet de la Moselle. La première a alerté le ministre de l’Intérieur par le biais d’une question écrite publiée au Journal officiel. Le second a défendu notre cause par courrier auprès de la ministre de la Culture. Le troisième nous informe qu’il a transmis nos doléances au pôle Patrimoine de la direction régionale des affaires culturelles. Ce sont les seuls retours que nous avons reçus à ce jour », témoigne Yves Noël, porte-parole du collectif.

Patrimoine national et tourisme local

Entre février et septembre 2017, ce ne sont pas moins de cinq ouvrages de la ligne Maginot qui ont été victimes de voleurs bien organisés : l’ouvrage du Michelsberg à Ébersviller, l’ouvrage de Bousse à Hestroff, l’ouvrage d’Anzeling, l’ouvrage du Hackenberg à Veckring et l’ouvrage de l’Einseling à Longeville-lès-Saint-Avold. Ces ouvrages appartiennent pour partie à l’État, pour partie à des particuliers, et sont pour certains pris en charge par ces associations investies dans l’entretien et la restauration des fortifications militaires.

Inquiètes mais pas abattues, les vingt-deux associations lorraines et alsaciennes continuent de croire à l’intérêt des pouvoirs publics pour leur travail bénévole, mais ils attendent des actes. Il en va du patrimoine militaire national et du tourisme local.

Nicolas THIERCY

Retrouvez l'article de Nicolas THIERCY : http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-saint-avold-creutzwald/2017/10/29/la-ligne-maginot-impuissante-face-aux-pillages

Finalement y'a t-il une différence entre les vrais et les faux amoureux du patrimoine (ils se reconnaitront, seul le profit et/ou l'individualisme les intéressent) ? La réponse en vidéo empruntée aux INCONNUS :

https://www.youtube.com/watch?v=4kJ4ojtHJ4M

LOISDMF