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Des chasseurs d'épaves anglais ont été appréhendés au large de l'île de Sein (Finistère). Il

  • N. Moreau - Le Parisien
  • 26 juin 2017
  • 2 min de lecture

La piraterie moderne prend aujourd'hui des airs de plaisance. A bord de leur voilier de 15 m, l'«Ice Maiden», des chasseurs d'épaves d'origine britannique ont été interpellés mardi soir par les autorités maritimes alors qu'ils «grenouillaient» à 37 km de la côte, à l'ouest de la chaussée de Sein (Finistère). Une zone connue pour abriter, par plus de 120 m de fond, l'épave de l'«Egypt», un «steamboa»t anglais (un bateau à vapeur) qui avait fait naufrage en mai 1922, avec, à son bord, une importante cargaison de métaux précieux...



Ce voilier au comportement inhabituel a été repéré une première fois lundi après-midi, lors d'un vol de surveillance maritime de la douane française, alors qu'il tournait en rond dans ce secteur. Il est contrôlé par un patrouilleur dans la soirée, mais aucune infraction n'est constatée.

«Le lendemain, un Falcon 50 de la marine nationale relocalise le voilier au même endroit, raconte le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, de la préfecture maritime de l'Atlantique. Des prises de vue ont attesté que le navire remorquait un engin immergé par câble.» L'engin en question n'était autre qu'un magnétomètre, un appareil sous marin conçu pour détecter des masses métalliques enfouies. Interrogé par l'équipage du bâtiment hydrographique «Lapérouse» mardi soir, le capitaine de l'équipage anglais a reconnu avoir effectué une recherche d'épaves.Sauf que la juridiction française ne permet pas de telles fouilles sans une autorisation préalable du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm).


Un trésor estimé à plus de 1 millions d'euros


«Il s'agit d'assurer la protection du patrimoine culturel maritime et éviter le trafic d'objets antiques ou historiques», précise la préfecture maritime. Pour la Drassm, la zone prospectée par l'«Ice Maiden» ne laisse que peu de doute : ils tentaient de localiser précisément l'épave de l'«Egypt» pour y plonger dans un second temps. Ce paquebot anglais faisait à l'époque la jonction entre le Royaume-Uni, Marseille et Bombay en Inde, pour le compte de la Peninsular & Oriental Company. Dans sa chambre forte, il transportait une cargaison composée de 4 500 kg d'or en lingots, 43 t d'argent et 37 caisses contenant 165 000 souverains anglais - un trésor estimé à plus de 1 million de livres sterling (1, 135 millions d'euros).


Le 20 mai 1922, alors qu'il navigue au large du Finistère, l'«Egypt» se retrouve perdu dans un épais brouillard et percute de plein fouet un bateau français, «la Seine». Sur les 338 passagers et membres d'équipage, près de 80 perdent la vie dans le naufrage. La précieuse cargaison disparaît aussi dans les flots, à environ 20 milles nautiques du phare d'Ar-Men. Il faudra attendre une expédition de scaphandriers chevronnés, à l'été 1932, après plusieurs tentatives avortées, pour enfin retrouver les lingots. Mais selon une information du «Télégramme», 10 % du trésor pourrait bien encore reposer au cœur de l'épave...


Le commandant du « Lapérouse » a donc dressé un procès-verbal et saisi le procureur de la République de Brest, qui a lui-même saisi la gendarmerie maritime d'une enquête. Le commandant du voilier sera à nouveau entendu. Pour un tel délit, une « prospection, sondage ou fouilles sans autorisation sur un bien culturel maritime », ce dernier encourt une amende de 7 500 euros maximum.


Source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/finistere-les-chasseurs-d-epaves-cherchaient-l-or-de-l-egypt-25-06-2017-7084800.php#xtor=AD-1481423552




 
 
 

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