Pontoise (95) : Découverte de 237 pièces d'or dans son jardin
- Julien Ducouret - www.gazettevaldoise.fr
- 1 avr. 2016
- 3 min de lecture

Il découvre 237 pièces d’or dans son jardin à Pontoise. Paul, Pontoisien qui habite dans le quartier du Chou à Pontoise, a fait une sacrée découverte jeudi 31 mars dans son jardin.
Il se souviendra jusqu’à la fin de ses jours de ce jeudi 31 mars 2016. Paul, jeune retraité de la pétrochimie qui habite Pontoise dans le quartier du Chou, a fait une sacrée découverte dans son vaste jardin, hier dans l’après-midi. Il a trouvé 237 pièces d’or.
«Nous étions vers 17 h. Heure à laquelle ma femme, Louise, boit son petit thé. Moi, l’eau chaude ce n’est pas ma tasse de thé», raconte, avec le sourire, Paul. C’est alors que Louise, voyant son mari un peu perdu au milieu de la maison lui rappelle qu’il a un boulot à faire dans le jardin. En effet, suite au coup de vent du début de semaine, le vieux peuplier du côté Est de la maison a perdu trois de ses branches. Petit coup de pression de Louise : «Tu ne vas pas le faire ce week-end, je te rappelle qu’on passe le week-end chez les enfants en Normandie.»
«C’est vrai, depuis que je suis à la retraite, j’ai la fâcheuse tendance à procrastiner», indique avec humour le Pontoisien. C’est alors qu’il s’active. Et se dirige vers le cabanon au fond du jardin, où il stocke quelques outils.«J’y vais pas souvent. Je me suis approché et de loin, j’ai vu une partie du jardin complètement labourée. Très vite, j’ai compris. Depuis plusieurs semaines, des sangliers sévissent dans le quartier (lire ici). Là, j’ai vu. Il s’en était donné à cœur joie», raconte Paul.
Le petit boulot commence à le “gonfler sévère”. Curieux de nature, Paul s’approche et scrute les dégâts et le trou. C’est là que la belle aventure commence. «J’ai vu le haut d’un petit coffre, à 30-40 centimètres de profondeur. Je l’ai récupéré. J’ai appelé ma femme. Sans succès. À 17h, c’est le thé et l’heure des mots croisés. Elle est à fond dedans.» Au final, Paul ramène le coffre à la maison, une demeure cossue dans la famille depuis un siècle et demi. «J’ai pris des outils, fait sauter le verrou qui n’était plus très solide. À l’intérieur, des dizaines et des dizaines de pièces, apparemment en or.”
Pur hasard
Hasard ou pas, ce passionné de numismatique se dirige directement vers son ordinateur, se branche sur Internet et se rencarde sur sa découverte. Au final, 237 pièces d’or la plupart des Napoléon III, frappés entre 1854 et 1868.
«237, j’en suis sûr. On a compté et recompté une bonne partie de la soirée et de la nuit avec Louise. D’habitude, on est plutôt télé sur le canapé et en pantoufles. Là, il y a eu de l’animation. J’ai pratiquement pas dormi de la nuit. Ce truc c’est incroyable !» Et c’est justement en pleine nuit que la légende familiale du tonton Augustin lui revient à l’esprit. «Ce grand oncle, richissime, est devenu rentier à l’âge de 26 ans. Atypique, il a parcouru les Amériques paraît-il, traversé les océans dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ce trésor, il vient peut-être de lui», s’interroge Paul, toujours aussi incrédule. Estimation du butin : entre 25 000 et 30 000 euros…
Ce que dit la loi
Un “trésor” monétaire est un dépôt de monnaies, cachées dans un même contexte, volontairement ou non, et sur lequel personne ne peut justifier sa propriété. Il doit être découvert par le pur effet du hasard (et donc sans l’usage, puni par la loi s’il n’est pas autorisé à des fins scientifiques ou techniques, d’un détecteurs de métaux).
• Contacter votre mairie qui informera l’État de la découverte par le biais du Service Régional de l’Archéologie dont dépend le lieu de la découverte (en l’espèce, le SRA des Pays de la Loire 1 rue Stanislas Baudry 44000 NANTES, 02.40.14.23.30). Il est obligatoire de déclarer aux autorités administratives (et d’abord au maire du lieu) toutes découvertes susceptibles de présenter un intérêt archéologique (article L. 531 du code du patrimoine). Par la suite, si le trésor est intéressant pour l’histoire et la science, l’État peut demander à en disposer, pour une durée maximale de cinq ans à compter de la date de sa déclaration, afin d’en permettre l’inventaire et l’analyse. Le trésor est ensuite restitué à ses propriétaires comme cela a été le cas de l’ensemble dit de Pannecé II (l’idéal reste cependant de prévenir par téléphone le Service Régional d’Archéologie et d’obtenir une intervention immédiate).
• Toute fouille est interdite, pour permettre aux archéologues de recueillir le maximum d’information sur le contexte avant sa destruction.
• Essayer de photographier les monnaies dans leur contexte de découverte
• Conserver ce lieu intact pour un éventuel sondage archéologique (intervention gratuite)
• A défaut et pour des raisons de sauvegarde, tenter de rassembler toutes les monnaies, les tessons de poteries, les contenants en matière périssables… qui auraient été éparpillés mais conserver la localisation précise de la découverte et de la position relative de chaque objet.
Source : http://www.gazettevaldoise.fr/2016/04/01/il-decouvre-237-pieces-d-or-dans-son-jardin-a-pontoise/
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