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Montpellier : jusqu'à deux ans de prison ferme pour des pilleurs d'épave

  • Article paru dans "Le Parisien" de Ph. Lavieille
  • 1 oct. 2015
  • 3 min de lecture

Le butin des plongeurs se composait de quelque 900 objets d'origine gallo-romaine ou étrusque ainsi que des piastres et des canons du XVIIIe siècle. En 2007, des plongeurs ont notamment retrouvé une importante cargaison de pièces en argent, des piastres mexicaines, dans l'épave d'un navire suédois échoué en 1755, au large de Villeneuve-lès-Maguelone. Un trésor qu'ils se sont empressés de revendre.


Ils avaient découvert un véritable trésor au fond de la Méditerranée et l'avaient revendu. Or, en France, tout vestige découvert doit être déclaré et appartient à l'État. Le découvreur touche tout au plus une récompense.


Le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault) a prononcé ce jeudi des peines allant jusqu'à deux ans de prison ferme à l'encontre de ces pilleurs d'épaves et de leurs complices, sept personnes en tout dont deux numismates. Le butin se composait de quelque 900 objets d'origine gallo-romaine ou étrusque ainsi que des piastres et des canons du XVIIIe siècle. Il provenait de l'épave du Jeanne-Elisabeth qui avait fait naufrage au large de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault). Le préjudice de l'Etat dans cette affaire a été évalué à 1,10 M€, selon l'avocate de la partie civile. «La plongée, c'est ma passion» La peine la plus sévère a été prononcée à l'encontre de l'un des numismates que la justice considère comme l'acheteur des pièces volées. Le principal responsable des fouilles a, lui, été condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis, assortis de la confiscation des trois navires dont il est propriétaire. «La plongée, c'est ma passion et aussi les recherches», a expliqué à «La Dépêche du Midi» Claude Marty, le chef de l'équipe, qui a mis à la disposition de ses compagnons chercheurs de trésors du matériel sophistiqué et son propre bateau, une barge de transport de moules. 237.000 € pour 18.000 pièces d'argent Des perquisitions chez lui ont permis de découvrir notamment 237.000 € en liquide et 32 000 dollars provenant de la vente de 18.000 pièces d'argent commercialisées au poids et dans des conditions rocambolesques. Par exemple, 350 kg de piastres livrés pour 205 000 € sur un parking à un mystérieux M. Pierre dont personne n'a pu établir l'identité. Les cinq autres prévenus ont été condamnés à des peines allant d'un an à trois ans de prison avec sursis. Certains de ces pilleurs d'épaves, quinquagénaires ou sexagénaires au casier judiciaire jusqu'alors vierge, vont devoir rembourser d'importantes sommes allant jusqu'à 720.000 €. «Nous avons là des professionnels» Le parquet, soulignant que les agissements des pilleurs d'épaves étaient aussi un «désastre écologique», avait requis des peines d'un an à cinq ans de prison avec sursis et des amendes de 30.000 à 100.000 euros. «Cette affaire, c'est tout sauf une bande de copains qui plongent pour s'amuser et qui trouvent par hasard quelques pièces. Nous avons là des professionnels. Ils sont là pour l'argent. Pour sortir les piastres, ils ont complètement désensablé l'épave. Imaginez l'ampleur d'un tel chantier», souligne le procureur Desjardin «Le tribunal s'est montré particulièrement sévère surtout en l'absence, pour certaines infractions en tout cas, de preuves formelles», a réagi Me Jean-Luc Bonnet, avocat d'un intermédiaire condamné à trois ans avec sursis. D'après l'Unesco, il resterait encore 3 millions de bateaux engloutis à travers le monde. Tous ne sont pas remplis d'or, mais cela suffit à aiguiser bien des appétits, boostant la chasse aux trésors sous-marine.


Mais encore : http://www.midilibre.fr/2015/10/01/herault-lourdes-peines-pour-les-pilleurs-du-tresor-de-l-epave-du-xviiie-siecle,1221105.php




 
 
 

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